Mutilations des parties génitales féminines : conséquences et bilan des combats menés
Nombreux sont les pays africains dans lesquels les femmes continuent de subir l’excision. Pratiquée soit disant pour des raisons de traditions ou d’honneur, l’excision représente aujourd’hui un drame pour la société et impacte négativement la vie des victimes. Découvrons-en un peu plus.
Les effets négatifs de l’excision de la femme
La pratique de l’excision est aussi vieille que le monde. Elle est le socle de certaines traditions. Selon les gardiens de ces traditions, mutilée une femme lui offrirait plusieurs avantages. Elle serait d’abord féconde et bénit des dieux. Ensuite, elle resterait fidèle à son époux et honorerait ainsi sa famille et sa future belle famille. Toutefois, les avis médicaux vont dans un autre sens .
En effet, pour les acteurs de la santé, cette pratique est à banir .Pour cause, l’excision des femmes engendre un grand nombre de problèmes. Parmi lesquels on peut citer, les troubles psychologiques, l’infertilité, les infections (tétanos, maladies sexuellement transmissibles…), l’incontinence, les envies suicidaires, les troubles sexuels et même la mort. Ces observations ont incité l’UNFPA et l’UNICEF à mettre en place un plan conjoint pour l’élimination des mutilations génitales féminines.
Lutte contre l’excision, quelles en sont les avancées ?
Le projet commun de l’UNFPA et l’UNICEF a permis de faire un pas de géant. En lice, le nombre de femmes, ayant reçu des soins et la protection, est estimé à plus de 3,2 millions. Ces pratiques ont été également abolies dans 13 pays grâce à l’instauration de nouvelles règles juridiques. Ces excellentes améliorations ont été entravées par l’avènement du Covid-19. Ainsi donc d’ici une dizaine d’années , 2 millions de filles seront en proie à cette pratique. Notons que le 6 février de chaque année, il est célébré la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations des parties génitales. Le thème de cette année était : « l’inaction n’est pas une option : s’unir, récolter des fonds, et agir pour l’élimination des mutilations génitales féminines. A cet effet, nous avons élaboré la cartographie ci-dessous pour mettre en exergue l’ampleur du phénomène en Afrique.